Dimanche de Pentecôte
Culte à picorer : "L'Eglise de l'Esprit, une communion universelle"
Au bruit qui se produisit, la multitude accourut
et fut bouleversée,
parce que chacun les entendait parler
dans sa langue maternelle.
Louange
Célébrez le Seigneur, car il est bon, car sa fidélité est pour toujours !
Du sein de la détresse j'ai invoqué le Seigneur.
Le Seigneur m'a répondu, il m'a mis au large.
Le S
Voici le jour que le Seigneur a fait : qu'il soit notre allégresse et notre joie !
Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur !
Depuis la maison du Seigneur, nous vous bénissons.
Le S
Tu es mon Dieu, et je te célébrerai ; mon Dieu, je reconnais ta grandeur.
Célébrez le S
Extraits du Psaume 118
Chacun les entendait dans sa langue maternelle...
Notre communauté est plurielle et c'est toute sa densité et sa richesse.
Ensemble nous partageons la bonne nouvelle d'un Dieu qui donne un souffle nouveau et donc un avenir au monde.
Ecoutons comment nos langues maternelles nous chantent cet amour :
Lecture d'Actes des Apôtres chapitre 2, versets 1-18+21-24 en 6 langues maternelles parlées par les membres de notre paroisse.
Message
Celles et ceux qui me connaissent savent que je ne parle pas l’Alsacien. Dans cet état de fait, personne n’a manqué de bonne volonté : ni mes différents professeurs (en paroisse toujours, pour m’aider dans mon ministère), ni l’élève que je suis. Mais, si je suis capable de comprendre tout une conversation en Alsacien, mon bec n’a pas poussé sous cette forme et les intonations et accentuations de la langue me restent inaccessibles, à mon grand regret.
Pourtant, à chaque fois que j’ai appris une langue (vivante ou morte), il me semble qu'à travers les mots et les expressions que j’ai apprises je comprends presque de l’intérieur l’univers de celles et ceux pour qui c’est/c’était la langue de l’enfance, des découvertes mais aussi du quotidien, des contes et du rapport à la terre et au temps.
J’ai toujours essayé d’apprendre quelques mots de la langue des pays que je visitais, un peu comme une porte d’accès à tout une culture. Mais c’est toujours mille fois mieux quand quelqu’un devient votre guide dans cet apprentissage, et vous transmet un peu de la richesse des expressions idiomatiques et des proverbes de son pays. La porte, alors, s’ouvre bien plus grand.
Le texte d’Actes 2 me touche beaucoup et pourrait devenir mon point d’appui dans les mois à venir puisqu’il nous faut réinvestir notre monde, et de la meilleure manière possible, de préférence.
Au milieu du bruit et du feu, parmi tous les signes qui sont donnés aux acteurs de cet événement, celui qui retient l’attention de la foule ce n’est exceptionnellement pas ce qui fait démonstration de puissance, mais bel et bien ce qui parle au cœur, ce qui touche à l’intime et à la fragilité.
C’est lorsque le message vient s’enraciner dans ce qui rappelle à l’humain d’où il vient, ce qu’il a reçu et de quoi il est fait, c’est à ce moment-là qu’il peut avoir du sens et, pourquoi pas, changer le monde et la vie pour celui/celle qui le reçoit.
C’est à cet endroit-là, très précisément, que l’Evangile vient nous rencontrer.
C’est à cet endroit-là, très précisément, que nous, l’Eglise, la communauté des croyants, nous devons nous (re-)positionner pour être témoins de l’avenir que Dieu rend possible, dans son amour pour le monde.
Confession de foi
Croire en Dieu, c’est une manière d’être,
c’est compter sur quelqu’un d’autre pour devenir soi-même.
Croire en Dieu, c’est être lecteur des témoignages bibliques et chercher dans la vie
pour y découvrir la bonne nouvelle de sa présence au cœur de notre humanité.
Il a un plan d’amour, qui me porte et dans lequel je peux entrer.
Croire en Dieu, c’est réaliser que la personne de Jésus-Christ, avec son message et sa vie, sa faiblesse, sa mort et sa résurrection, me parlent d’une alliance que Dieu vient signer de sa vie pour et avec moi.
Il est celui qui me guide, me soutient et surtout m’invite à lutter contre tous les seigneurs qui veulent asservir notre monde.
Il est proche de moi et m’appelle son ami.
Croire en Dieu, c’est être réceptif à son Esprit qui brise les frontières humaines des générations et des idéologies, des ethnies et des partis.
C’est parier sur une fraternité humaine où l’échange, la joie et la langue du cœur auront raison de tous nos conflits et nos divisions.
Ensemble nous voulons devenir, non pas des représentants, mais des témoins, humbles et fidèles, de ce Dieu de l’Evangile,
et former son Eglise, c’est à dire la compagnie de celles et ceux qui s’opposent au désespoir ;
parce que, à la suite de Jésus, nous sommes animés par la foi, l’espérance et l’amour.
Aimer Dieu et son prochain
c'est vivre vraiment.
D’après un texte d’Yves Ehrmann
Vous prendrez bien quelques mignardises avec le café !...
Je ne résiste pas à vous glisser en supplément une scène d'anthologie (sur une chanson non moins d'anthologie de Georges et Ira Gershwin chantée aussi par Ella Fitzgerald et Louis Armstrong) de la comédie musicale Shall we dance.
Pourquoi cette scène ? Tout simplement parce que les 2 protagonistes pensent que tout les sépare, même leur manière de parler leur langue maternelle, l'anglais. Seule conclusion possible à ce point de leur relation : il vaut mieux tout abandonner ...même s'il est évident qu'on a besoin l'un.e de l'autre... (ils semblent faits l'un pour l'autre... ne serait-ce que pour danser ensemble).
A moins...
A moins qu'il ne s'agisse de laisser tomber tous ces faux problèmes qui nous encombrent et nous empêchent bêtement de vivre ensemble...
You say either, I say either
You say neither, I say neither
either, either
neither, neither
Let's call the whole thing off
You like potatos, I like potatos
You like tomatos, I like tomatos
Potatos, potatos
tomatos, tomatos
Let's call the whole thing off
And if we call the whole thing off
Then we must part
And if we ever part
that might breakt my heart
You wear pyjamas, I wear pijamas
I wear pijamas and give up pijamas
And for we know we need each other so
We better call the calling off off
Better call the whole thing off
And if we call the whole thing off
Then we must part
And if we ever part
that might breakt my heart
If you like oysters, I like ersters
I order oyster and cancel the erster
And for we know we need each other so
We better call the calling off off
Better call the whole thing off