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Le blog de Paroisse protestante de Hoenheim

cultes

Les visages de Dieu

5 Juin 2020, 15:19pm

Publié par Paroisse protestante de Hoenheim

Culte à picorer pour le dimanche de la Trinité

Les visages de Dieu

Qui es-tu donc, Seigneur,

toi dont je sais à peine le nom

et dont le visage m’est inconnu ?

 

On m’a parlé de toi.

Je te connais par ouïe-dire,

par ouïe-dire seulement.

Mais, ce que j’ai entendu a éveillé en moi une faim,

et ce que j’ai appris m’a donné une étrange soif.

 

Ton message m’est parvenu ,

et j’ai vu que ton projet rejoint tout ce qui habite mon cœur et que je n’ai jamais osé croire.

J’ai envie de te connaître mieux.

(...)

 

Me voici, Seigneur,

ta route devient la mienne.

 

Paul Grostefan

icône de la Trinité, Andreï Roublev

icône de la Trinité, Andreï Roublev

 

Texte de prédication du jour : Nombres 6, 22-27

Le SEIGNEUR dit à Moïse :

Parle à Aaron et à ses fils et dis-leur : Voici en quels termes vous bénirez les fils d’Israël :

 

“Que le SEIGNEUR te bénisse et te garde !

Que le SEIGNEUR fasse rayonner sur toi son regard et t’accorde sa grâce !

Que le SEIGNEUR porte sur toi son regard et te donne la paix !”

 

Ils apposeront ainsi mon nom sur les fils d’Israël, et moi je les bénirai.

 

 

Message

"Ils apposeront ainsi mon nom sur les fils d’Israël, et moi je les bénirai."

Lorsque je bénis une assemblée ou une personne, je ne répète quasiment jamais "Le Seigneur..." au début de chaque phrase de la bénédiction. Un "il" vient souvent remplacer le nom de celui qui est pourtant le seul acteur de ce qui est en train de se dire ET de se faire dans le même mouvement.

Probablement parce que ma professeure de Français de première m'a enseigné que la répétition alourdissait le style d'écriture. Sauf...               Sauf si, justement, la répétition était utilisée comme figure de style pour mettre un accent sur un élément important du texte.

Je vais donc peut-être changer ma manière de faire parce qu'ici - on ne s'en rend plus compte puisque la traduction française est passée par là - ce n'est pas un titre "Seigneur" qui est répété, mais le nom de Dieu, YHWH, qui dit tout autant l'intime de Dieu que son mystère : "Je suis celui qui sera".

En prononçant la bénédiction d'Aaron telle qu'elle est écrite, je pose donc 3 fois le nom de Dieu sur des personnes, comme un parent donne son nom à un enfant qu'il adopte et auprès duquel il s'engage, comme une promesse d'accomplissement dans la durée : quand DIRE c'est déjà FAIRE, pour maintenant et pour plus tard...

Le nom de Dieu est répété 3 fois. On pourrait trouver bien des explications à ce chiffre. Il m'en est venu une au moment où je réfléchissais à ce qu'était la Trinité pour moi et comment je pourrais en parler. Il me semble aujourd'hui que les 3 visages de Dieu, les 3 mentions de son nom, pourraient se percevoir comme les 3 étapes d'un même projet qui est porté à son accomplissement, inlassablement et dans la très longue        durée :

  • Au commencement, un projet de vie pour l'humanité et le vivant dans son ensemble, qui se dessine peu à peu plus précisément, avec amour, dans la parole et le geste.
  • Puis vient le temps où ce projet doit prendre une dimension nouvelle pour ne pas se diluer dans le quotidien, la banalité ou l'oubli ; il faut que ce projet s'incarne dans une réalité de terrain où il s'affirme dans toute sa splendeur et dans toute son exigence.
  • Puis c'est le temps d'après, le temps où tout ce qui a été vécu et saisi - ne serait-ce que du bout des doigts ou de l'intelligence des choses -, doit essaimer, s'implanter toujours plus avant, plus profondément et, de lieu en lieu, prendre des formes nouvelles en se disant avec des mots nouveaux, sans jamais rien perdre de son sens. C'est le temps de l'Esprit.

Le texte de la bénédiction d'Aaron procède, il me semble, de ce même mouvement : Dieu y affirme son projet d'amour pour le monde, l'incarne ensuite dans la lumière d'une grâce qui nous est faite : le pardon nous est accordé. Puis il promet que ce projet de vie deviendra réalité de mille et une manières, dans ce face à face quotidien plein de tendresse qu'il nous propose avec lui.

La paix de Dieu est avec nous.

Envoi

 

Dis-leur
ce que le vent dit aux rochers,
ce que la mer dit aux montagnes.

 

Dis leur qu'une immense bonté
pénètre l'univers.

 

Dis leur que Dieu
n'est pas ce qu'ils croient :
qu'il est un vin que l'on boit,
un festin partagé
où chacun donne et reçoit.

 

Dis leur qu'Il est le joueur de flûte
dans la lumière de midi;

il s'approche et s'enfuit
bondissant vers les sources.

 

Dis leur que sa voix seule
pouvait t'apprendre ton nom.

Dis leur son visage d'innocence,
son clair obscur et son rire.

 

Dis leur qu'il est
ton espace et ta nuit,
ta blessure et ta joie.

 

Mais dis leur aussi
qu'il n’est pas ce que tu dis
et que tu ne sais rien de lui.

 

Noël Colombier

 

Le Seigneur te bénit et te garde.

Le Seigneur fera rayonner sur toi son visage et te fera grâce.

Le Seigneur lèvera son regard sur toi et te donnera sa paix.

 

Amen !

Bénédiction, Nombres 6, 22-27

Bénédiction, Nombres 6, 22-27

 

Information importante !

Nos cultes à l'église reprendront le dimanche 21 juin à 10h.

L'église a été aménagée de manière à préserver la sécurité sanitaire de chacun.e. Nous pourrons donc nous y retrouver l'esprit tranquille .

Du gel hydroalcoolique sera disponible à l'entrée, mais nous vous prions de bien vouloir venir avec votre propre masque, comme le gouvernement le recommande.

Je me réjouis de vous revoir !

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Dimanche de Pentecôte

29 Mai 2020, 12:12pm

Publié par Paroisse protestante de Hoenheim

Culte à picorer : "L'Eglise de l'Esprit, une communion universelle"

Au bruit qui se produisit, la multitude accourut

et fut bouleversée,

parce que chacun les entendait parler

dans sa langue maternelle.

 

Louange

Célébrez le Seigneur, car il est bon, car sa fidélité est pour toujours !

 

Du sein de la détresse j'ai invoqué le Seigneur.

Le Seigneur m'a répondu, il m'a mis au large.

Le Seigneur est ma force et mon chant ; il est pour moi le salut.

 

Voici le jour que le Seigneur a fait : qu'il soit notre allégresse et notre joie !

Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur !

 

Depuis la maison du Seigneur, nous vous bénissons.

Le Seigneur est Dieu, il nous éclaire !

 

Tu es mon Dieu, et je te célébrerai ; mon Dieu, je reconnais ta grandeur.

Célébrez le Seigneur, car il est bon, car sa fidélité est pour toujours !

 

Extraits du Psaume 118

 

Chacun les entendait dans sa langue maternelle...

Notre communauté est plurielle et c'est toute sa densité et sa richesse.

Ensemble nous partageons la bonne nouvelle d'un Dieu qui donne un souffle nouveau et donc un avenir au monde.

Ecoutons comment nos langues maternelles nous chantent cet amour :

Lecture d'Actes des Apôtres chapitre 2, versets 1-18+21-24 en 6 langues maternelles parlées par les membres de notre paroisse.

Message

Celles et ceux qui me connaissent savent que je ne parle pas l’Alsacien. Dans cet état de fait, personne n’a manqué de bonne volonté : ni mes différents professeurs (en paroisse toujours, pour m’aider dans mon ministère), ni l’élève que je suis. Mais, si je suis capable de comprendre tout une conversation en Alsacien, mon bec n’a pas poussé sous cette forme et les intonations et accentuations de la langue me restent inaccessibles, à mon grand regret.

Pourtant, à chaque fois que j’ai appris une langue (vivante ou morte), il me semble qu'à travers les mots et les expressions que j’ai apprises je comprends presque de l’intérieur l’univers de celles et ceux pour qui c’est/c’était la langue de l’enfance, des découvertes mais aussi du quotidien, des contes et du rapport à la terre et au temps.

J’ai toujours essayé d’apprendre quelques mots de la langue des pays que je visitais, un peu comme une porte d’accès à tout une culture. Mais c’est toujours mille fois mieux quand quelqu’un devient votre guide dans cet apprentissage, et vous transmet un peu de la richesse des expressions idiomatiques et des proverbes de son pays. La porte, alors, s’ouvre bien plus grand.

 

Le texte d’Actes 2 me touche beaucoup et pourrait devenir mon point d’appui dans les mois à venir puisqu’il nous faut réinvestir notre monde, et de la meilleure manière possible, de préférence.

Au milieu du bruit et du feu, parmi tous les signes qui sont donnés aux acteurs de cet événement, celui qui retient l’attention de la foule ce n’est exceptionnellement pas ce qui fait démonstration de puissance, mais bel et bien ce qui parle au cœur, ce qui touche à l’intime et à la fragilité.

C’est lorsque le message vient s’enraciner dans ce qui rappelle à l’humain d’où il vient, ce qu’il a reçu et de quoi il est fait, c’est à ce moment-là qu’il peut avoir du sens et, pourquoi pas, changer le monde et la vie pour celui/celle qui le reçoit.

 

C’est à cet endroit-là, très précisément, que l’Evangile vient nous rencontrer.

C’est à cet endroit-là, très précisément, que nous, l’Eglise, la communauté des croyants, nous devons nous (re-)positionner pour être témoins de l’avenir que Dieu rend possible, dans son amour pour le monde.

 

Photo de Ketut Subiyanto provenant de Pexels

Confession de foi

Croire en Dieu, c’est une manière d’être,

c’est compter sur quelqu’un d’autre pour devenir soi-même.

 

Croire en Dieu, c’est être lecteur des témoignages bibliques et chercher dans la vie

pour y découvrir la bonne nouvelle de sa présence au cœur de notre humanité.

Il a un plan d’amour, qui me porte et dans lequel je peux entrer.

 

Croire en Dieu, c’est réaliser que la personne de Jésus-Christ, avec son message et sa vie, sa faiblesse, sa mort et sa résurrection, me parlent d’une alliance que Dieu vient signer de sa vie pour et avec moi.

Il est celui qui me guide, me soutient et surtout m’invite à lutter contre tous les          seigneurs qui veulent asservir notre monde.

Il est proche de moi et m’appelle son ami.

 

Croire en Dieu, c’est être réceptif à son Esprit qui brise les frontières humaines des générations et des idéologies, des ethnies et des partis.

C’est parier sur une fraternité humaine où l’échange, la joie et la langue du cœur    auront raison de tous nos conflits et nos divisions.

 

Ensemble nous voulons devenir, non pas des représentants, mais des témoins, humbles et fidèles, de ce Dieu de l’Evangile,

et former son Eglise, c’est à dire la compagnie de celles et ceux qui s’opposent au désespoir ;

parce que, à la suite de Jésus, nous sommes animés par la foi, l’espérance et l’amour.

 

Aimer Dieu et son prochain

c'est vivre vraiment.

 

D’après un texte d’Yves Ehrmann

 

Vous prendrez bien quelques mignardises avec le café !...

Je ne résiste pas à vous glisser en supplément une scène d'anthologie (sur une chanson non moins d'anthologie de Georges et Ira Gershwin chantée aussi par Ella Fitzgerald et Louis Armstrong) de la comédie musicale Shall we dance.

Pourquoi cette scène ? Tout simplement parce que les 2 protagonistes pensent que tout les sépare, même leur manière de parler leur langue maternelle, l'anglais. Seule conclusion possible à ce point de leur relation : il vaut mieux tout abandonner ...même s'il est évident qu'on a besoin l'un.e de l'autre... (ils semblent faits l'un pour l'autre...  ne serait-ce que pour danser ensemble).

A moins...

A moins qu'il ne s'agisse de laisser tomber tous ces faux problèmes qui nous encombrent et nous empêchent bêtement de vivre ensemble...

 

You say either, I say either
You say neither, I say neither
either, either
neither, neither
Let's call the whole thing off

You like potatos, I like potatos
You like tomatos, I like tomatos
Potatos, potatos
tomatos, tomatos
Let's call the whole thing off

And if we call the whole thing off
Then we must part
And if we ever part
that might breakt my heart

You wear pyjamas, I wear pijamas
I wear pijamas and give up pijamas
And for we know we need each other so
We better call the calling off off
Better call the whole thing off

And if we call the whole thing off
Then we must part
And if we ever part
that might breakt my heart

If you like oysters, I like ersters
I order oyster and cancel the erster
And for we know we need each other so
We better call the calling off off
Better call the whole thing off

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L'Eglise en prière

17 Mai 2020, 12:29pm

Publié par Paroisse protestante de Hoenheim

Culte à picorer pour le 5ème dimanche après Pâques

 

Béni soit Dieu qui n’a pas écarté ma prière,
ni détourné de moi son amour.

Psaume 66,20

L'Eglise en prière

Tout ce qui plonge l'âme dans la Parole de Dieu est prière :

l'écoute, la parole, la poésie, la méditation, ...

Martin Luther

 

 

Bienvenue à chacun.e pour ce temps de respiration !

Vous en avez maintenant l'habitude (et sinon vous allez le découvrir) : ce culte est conçu pour être picoré au gré de votre inspiration tout autant que pour être déroulé d'étape en étape selon le chemin usuel de nos célébrations. C'est vous qui décidez.

Aujourd'hui nous prendrons le temps de nous demander "Que faisons-nous vraiment quand nous prions ?" Des réponses apparaîtront peut-être au détour des multiples visages de la prière que nous vous proposons dans ce culte...

 

Prier...  C'est à la fois si naturel et si intimidant, si intime et tellement créateur de communion entre nous. C'est nous présenter devant Dieu juste tels que nous sommes et affirmer dans le même mouvement que nous ne sommes pas seuls au monde.

Prier, c'est dire, chanter, pleurer, écouter, danser, peindre, écrire ce qui nous anime, ce qui fait de nous des Vivants.

Etre Eglise en prière, c'est dire JE et NOUS et, au travers des mots, des sons, du silence ou des mouvements, prendre conscience et permettre à notre souci de l'autre et à notre espérance de prendre corps, d'opérer des changements dans le regard que nous portons sur ce qui nous entoure et dans nos comportements.

Prier nous engage tout et nous libère tout à la fois...

 

Commençons dans la joie !

Pour la louange, Eva Hébert et moi avons choisi de partager avec vous ce matin une prière qui n'appartient pas à notre culture, ni même à l'une des nombreuses familles du christianisme. Elle nous vient en effet du peuple amérindien des Iroquois.

A quelques mots près (et au-delà du fait que c'est une prière issue de l'animisme) nous pourrions aisément faire nôtres cet émerveillement et cette reconnaissance pour la vie qui nous est donnée en partage.

Laissons donc les mots d'un autre nourrir notre spiritualité et élargir l'espace de notre louange :

Lecture de l'épitre du jour : 1 Timothée 2, 1-6

1Avant tout, je recommande ceci : il faut faire des demandes à Dieu, le prier, le supplier et le remercier pour tous les êtres humains.

2Il faut prier pour ceux qui nous gouvernent et pour toutes les autorités, pour que nous puissions mener une vie calme et tranquille en étant fidèles à Dieu et dans la dignité.

3Voilà ce qui est beau et ce qui plaît à Dieu notre Sauveur.

4Il veut que tous soient sauvés et arrivent à connaître la vérité.

5En effet, il y a un seul Dieu. Il y a aussi un seul intermédiaire entre Dieu et les êtres humains : c'est un être humain, le Christ Jésus,

6qui a donné sa vie pour libérer tous les humains.

C'est là le témoignage que le Christ a donné au moment fixé par Dieu.

 

 

 

Autres lectures proposées pour ce jour :

psaume 95, 1-7a
Exode 32, 7-14
Luc 11, (1-4).5-13
Matthieu 6, 5-15

Photo :  @thiszun  via Pexels

Photo : @thiszun via Pexels

 

Partageons notre foi et notre espérance :

 

Nous croyons en Dieu.

Il est celui que nous ne pouvons comprendre ni atteindre.

Celui qui nous dépasse infiniment, nous environne de sa tendresse, nous soutient dans nos défaillances et nous anime de son ardeur.

 

Nous croyons en Dieu.

Il se rencontre partout,

dans la réflexion des sages et la prédication des prophètes,

dans l’histoire, dans la nature et dans l’art.

Il se rencontre surtout dans celui qui s’est abaissé, oublié, donné,

dans celui qui s’est approché de nous pour nous parler, nous secourir et nous transformer.

Il est en Jésus le Christ qui a peiné, souffert et qui est mort pour nous conduire à lui.

Il est dans le ressuscité qui fait jaillir en nous une vie nouvelle.

 

Nous croyons en Dieu.

Il met en nous un esprit de paix, une soif de justice, le goût du service, la compassion pour le prochain.

Il suscite une confiance qui ne désespère jamais, un amour que rien ne rebute

et fait naître une espérance qui nous permet de voir plus loin que le monde.

 

Amen

A mon invitation, certains d'entre vous ont envoyé des intentions de prière. Je les ai rassemblées dans la prière que vous lirez ci-dessous.

Cette prière tissée à plusieurs s'inscrit dans l'esprit de cette petite parabole d'un sage perse :

On demandait un jour à un homme dont on disait qu'il était sage : "Tu as de nombreux enfants, quel est ton préféré ?"

L’homme répondit :

« Celui de mes enfants que je préfère

c’est le plus petit jusqu’à ce qu’il grandisse,

celui qui est loin jusqu’à ce qu’il revienne

celui qui est malade jusqu’à ce qu’il guérisse

celui qui est prisonnier jusqu’à ce qu’il soit libéré

celui qui est éprouvé jusqu’à ce qu’il soit consolé »

 

Seigneur, tu nous invites à la rencontre avec toi, avec le monde, dans la prière.

Comme nous, les disciples se sont senti démunis devant l'importance de ce moment de face à face ou plutôt de visage à visage, de coeur à coeur. A plusieurs reprises Jésus  leur a enseigné à vivre cette rencontre avec la plus grande simplicité.

C'est dans cette simplicité que nous nous ouvrons à toi aujourd'hui et te présentons les personnes et les situations que nous portons tout particulièrement dans notre coeur cette semaine.

Seigneur, en ces temps d'incertitude, bénis ceux qui souffrent :

les malades,

ceux qui ont perdu un être cher,

ceux qui sont loin de leurs familles,

ceux dont la situation économique, sociale ou affective est mauvaise

ceux qui ont reçu de mauvaises nouvelles cette semaine

Donne-leur ta paix, de bonnes nouvelles et des choses positives à vivre.

 

Ouvre nos oreilles pour que nous entendions nos proches, nos contemporains, ta parole.

 

Nous te disons notre reconnaissance et te prions

pour toutes les personnes qui travaillent auprès des malades, des personnes âgées, seules,

pour tous les oubliés des applaudissements de 20h,

pour ceux qui ont un jour accepté de prendre des responsabilités mais se retrouvent avec des responsabilités plus grandes que prévu,

pour tous ceux qui mènent de beaux projets,
pour ceux qui mettent en pratique le respect de la création,
pour tous les porteurs et créateurs de beau et de bon.

 

Nous te confions

tous ceux qui ont vécu un confinement dans le confinement du fait d’un handicap, d’une maladie psychiatrique, ...
ceux qui ont du mal à comprendre ce qui se passe en ce moment et pour les personnels qui les accompagnent ;
tous ceux qui ont envie d’aider et ne savent pas comment faire : qu’ils ne perdent pas cette flamme et trouvent le chemin ;

tous ceux qui ont envie que le monde change et ne savent pas comment faire : qu’ils trouvent quelque part un collectif qui s’engage avec eux pour faire bouger les lignes ;
tous ceux qui ne cherchent qu’à profiter au maximum de la situation pour s’enrichir, tirer leur épingle du jeu ou se mettre en avant : que quelque chose dans leur vie les invite au discernement ;
tous ceux dont on ne parle plus dans les journaux et font pourtant encore bel et bien partie de notre monde.

Amen !

L'Eglise en prière

Et pour celles et ceux qui ont envie de chanter avec Flore, Gloria et Melody(dans la version du cantique Alléluia) :

Nos coeurs te chantent !

L'Eglise en prière
L'Eglise en prière

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L'Eglise en prière

14 Mai 2020, 09:29am

Publié par Paroisse protestante de Hoenheim

 

Cher.e.s Tou.te.s,

Voilà quelques semaines que nous vous proposons le lundi et le dimanche (et parfois un peu plus) un temps de prière ou de culte dans ce blog.

Sandra, Manuel, Béatrice, Jean-Michel et moi avons partagé nos préoccupations et notre espérance avec les mots et l'expérience de vie qui sont les nôtres. Vous avez pioché dans ces propositions au gré de vos temps préservés, de vos besoins, de vos joies ou de vos détresses.

Nous sommes reconnaissants pour ce lien qui s'est tissé au fil des jours et a, d'une certaine manière, donné corps à notre communion les uns avec les autres au-delà du confinement.

Ce dimanche, le calendrier liturgique de notre Eglise nous suggère de prendre un temps de respiration autour de la prière ou, plus précisément, de l'Eglise en prière.

Avec ce thème, nous retrouvons la mystérieuse et merveilleuse faculté de la prière à faire du lien, à faire communion entre les personnes, quelles que soient les distances (géographiques, sanitaires, sociales, ...) qui les séparent. Et, par ce lien, à changer, ne serait-ce qu'un peu, le visage du monde.

Je vous propose donc pour ce dimanche de rendre les choses un peu plus "visibles" et de collecter sur ce blog vos prières.

Que vous soyiez paroissien.ne de Hoenheim ou pas,  envoyez-moi vos intentions de prière d'ici samedi 16h

  • par mail (protestants.hoenheim@orange.fr),
  • avec le formulaire de contact disponible sur la page d'accueil du blog,
  • en message personnel sur Messenger (via Facebook, page de la Paroisse protestante de Hoenheim ou bien ma page personnelle)
  • ou encore par sms si vous connaissez mon numéro de portable.

Je les assemblerai dans une prière d'intercession au long cours.

Les familiers de technologie pourraient aussi, pourquoi pas, nous envoyer une petite vidéo préparée par leurs soins...

Je compte sur vous !

Claire-Lise Oltz-Meyer

 

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Dimanche Cantate - 4ème dimanche après Pâques

7 Mai 2020, 17:18pm

Publié par Paroisse protestante de Hoenheim

 

Chantez au Seigneur un chant nouveau

car il a fait des merveilles !

Psaume 98, verset 1

Photo : Bertrand Meyer

Commençons donc en musique avec le Psaume du jour (Psaume 98) chanté par un choeur d'hommes du Canada :

 

 

Bonjour à chacun.e !

Demain, c'est "déconfinement" ... Une étape importante que nous attendions mais qui se présente pour beaucoup d'entre nous comme un grand changement au milieu du non-changement.

Il serait absurde et inconscient de dire qu'il n'y a plus de raison d'avoir peur, que tout est sous contrôle, que tout va bien pour tout le monde et que le retour à la normale est amorcé. C'est une évidence.

Pour autant, rien ne nous appelle à la défaite, à l'abandon; bien au contraire ! Si besoin était, cette pandémie nous a montré à quel point la vie était précieuse. Tout nous appelle aujourd'hui à ne rien lâcher pour la cultiver partout où elle pointe ne serait-ce que le bout de son nez et à nous émerveiller de tout ce qui (re-)devient alors possible.

Photo : Bertrand Meyer

Chantez !

Chanter comme un acte de résistance face à tout ce qui pourrait nous détruire.

Chanter comme un acte de foi en l'avenir que Dieu rend possible, au-delà même de nos limites humaines.

Chanter pour sentir le Souffle faire son travail de vie dans tout notre corps à chaque inspiration.

Chanter pour savoir pourquoi, après chaque expiration, nous choisissons à nouveau d'inspirer la vie.

Epître du jour

Lettre aux Colossiens, chapitre 3 versets 12 à 17 :

 

12Puisque vous êtes élus, sanctifiés, aimés par Dieu, revêtez donc des sentiments de compassion, de bienveillance, d’humilité, de douceur, de patience.

13Supportez-vous les uns les autres, et si l’un a un grief contre l’autre, pardonnez-vous mutuellement ; comme le Seigneur vous a pardonné, faites de même, vous aussi.

14Et par-dessus tout, revêtez l’amour : c’est le lien parfait.

15Que règne en vos cœurs la paix du Christ, à laquelle vous avez été appelés tous en un seul corps.

Vivez dans la reconnaissance.

16Que la Parole du Christ habite parmi vous dans toute sa richesse :

instruisez-vous et avertissez-vous les uns les autres avec pleine sagesse ;

chantez à Dieu, dans vos cœurs, votre reconnaissance, par des psaumes, des hymnes et des chants inspirés par l’Esprit.

17Tout ce que vous pouvez dire ou faire, faites-le au nom du Seigneur Jésus, en rendant grâce par lui à Dieu le Père.

 

Photo : Bertrand Meyer

Le texte proposé ce matin pour la prédication (2 Chroniques 5, 2-5+12-14) ne fait pas partie de nos références bibliques les plus connues. Avec d'autres, il fait le récit de ce qui se produit lorsque l'Arche d'alliance est déplacée pour venir, enfin, trouver sa place au milieu du peuple.

David et Salomon ont saisi à quel point ce coffre (c'est le sens du mot "arche") est vital pour que le peuple ait un avenir. David, nous dit-on, avait dansé comme jamais pour accompagner l'entrée de l'Arche à Jérusalem. Il était tellement débordant de vie dans ce geste que sa femme Mical en avait eu honte : un roi ne se laisse pas déborder et débrider de la sorte...

Mais ce qui est extraordinaire, c'est que ce coffre si extraordinaire est vide, ou presque ! Et ce "vide" est d'autant plus flagrant que les ailes des chérubins (non, effacez vite cette image de votre esprit, ce ne sont pas les petits angelots joufflus qui accompagnent Cupidon ! mais bien des êtres hybrides impressionnants de mystère et de force qui gardent le trône de Dieu) qui sont placés sur le dessus de l'Arche dessinent un trône vide, ou plutôt dégagent un espace que seule la présence de Dieu peut occuper.

C'est donc du "vide" et non du "plein à ras bord" qui constitue le coeur de la vie de tout un peuple. Un "vide" qui rend tout possible.

Et ce coffre "vide" s'offre encore le luxe de faire le vide autour de lui en prenant toute la place et en évacuant tout ce qui s'évertuait à remplir le temple de Jérusalem :10Il n'y avait rien dans le Coffre, sinon les deux tablettes que Moïse avait données, à l'Horeb, quand le SEIGNEUR avait conclu une alliance avec les Israélites, lorsqu'ils étaient sortis d'Egypte.

11Au moment où les prêtres sortaient du sanctuaire (car tous les prêtres qui se trouvaient là s'étaient consacrés, sans observer l'ordre des classes ;

12et tous les lévites qui étaient chantres, Asaph, Hémân, Yedoutoun, leurs fils et leurs frères, revêtus de byssos, se tenaient à l'est de l'autel avec des cymbales, des luths et des lyres, et ils avaient auprès d'eux cent vingt prêtres sonnant des trompettes),

13et lorsque ceux qui sonnaient des trompettes et les chantres, unis dans un même son pour louer et célébrer le SEIGNEUR, firent retentir les trompettes, les cymbales et les autres instruments et louèrent le SEIGNEUR — car il est bon, car sa fidélité est pour toujours ! — à ce moment, la Maison, la maison du SEIGNEUR, fut remplie d'une nuée.

14Les prêtres ne pouvaient plus se tenir là pour officier, à cause de la nuée ; car la gloire du SEIGNEUR remplissait la maison de Dieu.

Quand la musique retentit, il n'y a plus de place pour les prêtres ! Exit le superflu, le bling bling, la débauche de faste et de gestes. Seuls restent Dieu, son alliance et les 10 Paroles qu'il a données à son peuple libéré pour apprendre à vivre vraiment.

Lorsque David avait dansé devant l'Arche, ce n'était pas face à ce qui aurait pu constituer la fin de tous ses soucis qu'il avait dansé, loin de là. Un de ses hommes venait de mourir... S'il  danse, ce n'est pas parce qu'il a l'arme absolue ou la réponse absolue à toutes ses questions, ni même le parapluie absolu, mais bien parce qu'avec Dieu demain reste possible malgré tout : Le Seigneur est bon et  sa fidélité dure à toujours.

Oser chanter, et pourquoi pas danser, aujourd'hui, même face à l'inconnu qui nous effraie, c'est affirmer que ce qui semble vide, ce qui échappe à notre contrôle est potentiellement porteur de vie si nous nous enracinons dans la parole échangée et la relation respectueuse et solidaire à l'autre/Autre.

Photo : Claire-Lise Oltz-Meyer

Photo : Bertrand Meyer

Chantez au Seigneur un chant nouveau car il a fait des merveilles !

Et ses bontés ne sont pas à leur terme. Elles se renouvellent chaque matin...

 

Allez donc avec la bénédiction du Seigneur :

Il vous bénit et vous garde.

Il fera resplendir sur vous son visage de lumière et vous fera grâce.

Il tournera son visage de tendresse vers vous et vous donnera sa paix.

Amen !

Forts de sa bénédiction, nous pouvons chanter avec confiance :

Craindrais-je encore (...)? Il vit à jamais !

 

Bon dimanche à chacun.e et belle semaine !

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3ème dimanche après Pâques

3 Mai 2020, 11:10am

Publié par Paroisse protestante de Hoenheim

Si quelqu’un est en Christ, il est une nouvelle créature.          

Le monde ancien est passé,

voici qu’une réalité nouvelle est là.

2 Corinthiens 5, 17

close-up of tree against sky  -  Pexels

close-up of tree against sky - Pexels

 

 

 

Et si on chantait ? Avec Flore en plus !

Seigneur, tu cherches tes enfants

(voir le texte du chant sous l'enregistrement de Flore)

1. Seigneur, tu cherches tes enfants
Car tu es l’amour.
Tu veux unir tous les vivants
Grâce à ton amour.

 

Refrain
Seigneur, Seigneur !
Oh ! prends en ton Eglise
Tous nos frères de la terre
Dans un même amour !

 

2. Seigneur, tu sauves de la mort
Car tu es l’amour.
Fais-nous les membres de ton corps
Grâce à ton amour ! Refr.

 

3. Seigneur, tu calmes notre faim
Car tu es l’amour.
Partage à tous le même pain
Grâce à ton amour ! Refr.

 

4. Seigneur, tu vois le monde entier
Car tu es l’amour
Fais-lui trouver son unité
Grâce à ton amour ! Refr.

 

5. Seigneur, tu nous promets la paix
Car tu es l’amour.
É
tends son règne désormais
Grâce à ton amour ! Refr.

 

 

 

Le texte de l'Ancien Testament prévu pour aujourd'hui nous appelle à relire Genèse 1, qui situe l'humain à sa juste place et à sa juste responsabilité dans un monde que Dieu a préparé pour que la vie s'y développe pleinement.

On y entendra le mot "domination" comme évoquant la responsabilité qui incombe à celui à qui un pouvoir a été conféré.

Écoutons comment le Psalmiste s'émerveille de la création et de la relation que Dieu met en place entre lui et l'humain (Psaume 8) :

 

 

Réjouissez-vous !... Vraiment ?...

 

Prions, avec Manuel Schwach-Fernandez :

Oui, Père, comme le Christ a paru fou à bon nombre de ses contemporains et à bon nombre de ceux qui aujourd'hui entendent parler de lui, permets-nous d'accepter de passer pour des fous qui ont une véritable espérance pour demain.

Nous te remettons tous nos proches, nos voisins, nos connaissances qui sont dans la peur ou la peine. Apporte-leur, aujourd'hui et demain la dose de joie et de paix dont ils ont besoin pour vivre.

Avec eux et pour eux autant que pour nous nous te prions ou te chantons :

Notre Père ...

 

Toi qui lis ces lignes,

toi pour qui quelqu'un les a lues,

va en paix sur le chemin qui est le tien :

pour toi aussi une réalité nouvelle s'ouvre,

par l'amour de Dieu.

Le Seigneur te bénit et te garde,

il remplira encore ton coeur de joie, d'espérance et d'amour

pour que ton coeur puisse déborder de joie, d'espérance et d'amour pour toi-même et pour le monde,

en Jésus le Vivant, qui ouvre devant nous, dès aujourd'hui, un chemin de résurrection

et par le Saint Esprit qui donne et renouvelle la vie.

Va dans la lumière, la joie et la tendresse du Seigneur.

Amen !

photo : Bertrand Meyer

 

Bon dimanche et belle semaine à chacun.e !

 

 

On se quitte en musique avec un beau cadeau jubilatoire de Gilles Oltz

 

 

 

Et pour celles et ceux qui auraient envie de prolonger la réflexion, voici l'intégralité de la conférence de Jacques Attali à laquelle je fais allusion dans le message.

D'accord ou pas avec son analyse socio-économique, nous pouvons probablement y piocher quelques repères pour relancer notre vie d'Eglise d'après Covid19 et notre manière d'être citoyens du monde sur de nouvelles bases altruistes.

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Et pour le 3ème dimanche après Pâques, vous voulez quoi ?

30 Avril 2020, 15:44pm

Publié par Paroisse protestante de Hoenheim

Et pour le 3ème dimanche après Pâques, vous voulez quoi ?

Je remercie encore toutes celles et ceux qui ont guidé mes choix pour la publication de dimanche dernier.

Cette semaine encore, j'en appelle à vous pour me dire ce que vous aimeriez pouvoir venir piocher/picorer/déguster/découvrir sur notre blog ce dimanche.

Vous avez maintenant un peu d'expérience sur la question, je ne guide donc pas votre choix cette fois. Au pire, si jamais vous manquiez d'idées (mais j'en doute), vous pourrez aller voir les propositions sur l'article du 24 avril pour vous en inspirer puis... vous en détacher.

Je récolte vos souhaits jusqu'à samedi midi.

Merci d'avance !

Claire-Lise Oltz-Meyer

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Prière du soir

22 Avril 2020, 21:32pm

Publié par Paroisse protestante de Hoenheim


Souffle de Dieu,
souffle de vie,
souffle d’un désir ardent,

VIENS, SAINT ESPRIT

Toi qui réconfortes,
toi qui déranges,

toi qui interprètes,
toi qui enthousiasmes,

VIENS, SAINT ESPRIT.

Ami céleste,
qui allumes les lampes,
qui révèles la vérité,
qui accouches du changement,

VIENS, SAINT ESPRIT.

Le Seigneur est ici


L'Esprit de Dieu est avec nous.

 

 

Prions.
Seigneur, apprends-nous le silence de l’humilité,

le silence de la sagesse,

le silence de l’amour,

le silence qui parle sans mot,

le silence de la foi.

SEIGNEUR, APPRENDS-NOUS
A FAIRE TAIRE NOS CŒURS ET NOS ESPRITS
POUR ÉCOUTER LE MOUVEMENT DE TON SAINT ESPRIT
ET POUR SENTIR TA PRÉSENCE AU PLUS PROFOND DE NOTRE ÊTRE.

Faisons silence devant Dieu,
et offrons en esprit et dans notre imagination
les prières que des mots ne pourraient contenir.

TENDS L’OREILLE, Ô SEIGNEUR, À LA PRIÈRE DE NOS CŒURS
CAR TOI SEUL, Ô SEIGNEUR, TU COMPRENDS NOS PEURS.

Il y a un temps pour tout sous le soleil.
Un temps de reconnaissance …

Un temps pour ce que nous avons à déposer…
 
Un temps pour ce que nous avons à prendre en main…

Un temps pour faire face à ce que nous évitons…

Un temps pour reconnaître ce que nous espérons…

En notre temps et en ton temps, ô Dieu, exauce nos prières

Que l’Esprit de Dieu qui planait sur les eaux et qui mit de l’ordre dans le chaos
trouve un foyer dans nos cœurs et calme nos esprits durant notre sommeil.

Amen !

 

Extrait de: Prière du soir A, Petit livre de célébrations, Wild Goose Resource Group (Iona)

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Méditation pour le premier dimanche après Pâques

19 Avril 2020, 08:59am

Publié par Paroisse protestante de Hoenheim

Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus Christ

qui, dans sa grande miséricorde,

nous a fait renaître pour une espérance vivante

grâce à la résurrection de Jésus Christ d’entre les morts.

1 PIERRE 1.3

Méditation pour le premier dimanche après Pâques

Bienvenue à toi, à vous, à chacun.e !

Nous nous retrouvons en ce premier dimanche après Pâques.

Enfin... "nous nous retrouvons" c'est beaucoup dire puisque chacun.e d'entre nous est chez elle/lui, derrière son ordinateur, et que nous ne saurons pas qui s'est connecté en même temps que nous, faute de voir son visage ou son nom s'afficher.

Mais le mot est lâché : CONNECTÉ. La réalité du confinement nous fait - bien malgré nous - expérimenter comment être Eglise, connectés les uns aux autres sans se voir, mais en ayant clairement conscience que nous sommes relié.e.s aux autres par quelque chose d'essentiel.

Et, si on y réfléchit bien, la foi en Dieu et l'espérance se tissent sur cette même logique : comme les disciples d'Emmaüs ont décidé de revenir témoigner à Jérusalem à l'instant même où Jésus a disparu de devant leurs yeux, nous nous savons reliés à Dieu sans le voir et portés par son amour sans toujours en percevoir clairement les effets dans nos vie.

C'est donc par le nom du Seigneur, celui qui était, qui est et qui vient, que nous sommes rassemblés en ce jour.

J’aime le Seigneur, il entend ma voix,

            il entend le cri de ma prière.

Il tend vers moi une oreille attentive.

            Toute ma vie, je me tournerai vers lui.

Les liens de la mort m’étranglaient ;

            j’éprouvais la tristesse et l’angoisse.

J’ai invoqué le nom du Seigneur :

            « Seigneur, je t’en prie, délivre-moi ! »

Le Seigneur est bienveillant et juste.

            Notre Dieu est compatissant.

Il a sauvé mon âme de la mort,

            il a tiré mes pieds du faux pas.

Je marcherai en présence du Seigneur,

            je marcherai sur la terre des vivants.

Extraits du Psaume 116

Prions.

Seigneur, ce temps complètement à part que nous vivons est un véritable défi pour nous.

Que nous nous sentions encerclés par la maladie et la mort ou que nous tentions de nous réapproprier la beauté et la profondeur de notre existence, nous nous retrouvons bien démunis face à toutes les questions que cela soulève en nous.

Que ta parole et ton amour se frayent un chemin en nous et nous aident à découvrir chaque jour les clefs qui nous manquent pour vivre dans la paix que tu donnes.   Amen.

 

Ouvrons donc la Bible et laissons la Parole nous rejoindre.

Nous lisons dans le livre du Prophète Esaïe au chapitre 40 les versets 26 et suivants

 

Levez bien haut vos yeux et voyez : qui a créé ces êtres ?

– Celui qui mobilise au complet leur armée

et qui les convoque tous par leur nom.

Si amples sont ses forces, si ferme son énergie,

que pas un n’est porté manquant !

Jacob, pourquoi dis-tu,

Israël, pourquoi affirmes-tu :

« Mon chemin est caché au SEIGNEUR,

mon droit échappe à mon Dieu. »

Ne sais-tu pas, n’as-tu pas entendu ?

Le SEIGNEUR est le Dieu de toujours,

il crée les extrémités de la terre.

Il ne faiblit pas, il ne se fatigue pas ;

nul moyen de sonder son intelligence.

Il donne de la force à celui qui est épuisé

et il augmente la vigueur de celui qui est à bout de ressources.

Les adolescents s'épuisent, ils se fatiguent,

les jeunes gens finissent par trébucher ;

mais ceux qui espèrent le SEIGNEUR renouvellent leur force.

 

 

temps de silence personnel

 

 

 

Ce renouveau de vie en nous, ce nouveau départ possible après chaque halte ou chaque accident dans nos existences est le coeur du message de l'Evangile.

Je vous en propose, en guise de "prédication", une mise en image très parlante il me semble  :

 

(merci à Jean-Michel F. d'avoir diffusé cette vidéo il y a quelques jours !)

"C'est à nous de faire que tout concorde à nouveau", nous dit l'artiste de cette vidéo.

Je crois surtout qu'il NOUS EST DONNÉ que tout puisse concorder à nouveau. Il nous est donné de nous relever, ou d'être relevé par quelqu'un, quelque chose.

C'est ce que vient nous dire Pâques. Quand tout semble verrouillé, enfermé, fini, enrayé, dans l'impasse, quelque chose peut s'ouvrir dans notre vie. Pas forcément là où nous l'attendons, ni comme nous l'aurions souhaité... mais il n'en reste pas moins que c'est ouvert à nouveau. Et la vie peut reprendre ses droits.

C'est ça l'espérance vivante, dans laquelle il nous est possible de renaître à notre vie. Pas seulement le jour de Pâques. Pas seulement après notre mort. Aujourd'hui ou demain déjà. Quand ce sera le temps, le bon moment pour nous de tendre la main et de saisir cette opportunité.

 

temps de silence personnel

 

Unissons-nous dans la prière.

Seigneur, tu sais ce que chacun.e de nous vit en ce moment.

Tu sais ce que vivent nos contemporains partout dans le monde.

Moments de respiration et de recentrage, loin de l'agitation d'une société qui vivait à 100 à l'heure, ou temps de souffrance et d'incertitude terrible.

Tu sais tout cela, et il n'est probablement pas nécessaire de te le rappeler pour que tu te souviennes d'eux et de nous. En te présentant nos prières pour ceux que nous aimons et pour le monde, c'est pour nous une manière d'être encore plus en communion d'amour avec eux et avec toi.

Fais-toi sentir plus que jamais présent auprès de Claude E., de Liliane V., d'Anne-France F., de Jeannine D., de Doris S., et de leurs familles, ainsi que de toutes celles et ceux qui sont dans le deuil ou l'accompagnement de proches malades.

Apporte du réconfort à celles et ceux qui se désolent de ne pas pouvoir être physiquement présents auprès des personnes aimées.

Renouvelle les forces de ceux et celles qui luttent pour la vie, la leur ou celle des autres.

Donne ta paix à celles et ceux pour qui le confinement est une épreuve de plus en plus insurmontable.

Renouvelle la tendresse, la patience et la créativité des parents qui doivent conjuguer, depuis de longues semaines déjà, travail, suivi scolaire, jeux avec les enfants, soutien psychologique, tâches ménagères, rétrécissement de l'espace de vie à cause du confinement.

Entretiens chez les enfants, les ados... et les autres !, la simplicité de se réjouir des jolis petits riens du quotidien et le savoir rire.

Encourage-nous, tous, à nous relier fermement à la foi, l'espérance et l'amour et à inventer déjà des gestes et des parti-pris nouveaux qui cultiveront la vie sous toutes ses formes en nous et autour de nous.

C'est, enfin, avec la prière que Jésus nous a enseignée, que nous te déposons toutes les prières que nous avons encore en nous et toutes celles qui dépassent les mots que nous pourrions employer :

 

Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus Christ

qui, dans sa grande miséricorde,

nous a fait renaître pour une espérance vivante

grâce à la résurrection de Jésus Christ d’entre les morts !

 

C'est avec ces mots que nous pouvons nous laisser envoyer avec confiance et espérance dans la semaine qui s'ouvre devant nous.

La bénédiction du Seigneur nous y accompagne :

 

Le Seigneur vous bénit et vous garde.

Il fera encore resplendir sur vous son visage de lumière et vous fera grâce.

Il tournera encore vers vous son visage de tendresse et vous donnera sa paix.

 

Allons donc dans la paix, dans la lumière et dans l'amour du Seigneur !

Amen.

 

Et pour terminer, si le coeur vous en dit, si nous chantions allègrement (en "vrai" ou dans notre tête) A toi la gloire  accompagné.e.s au piano par Flore KOVAC ?

 

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Pâques dans nos maisons

12 Avril 2020, 07:00am

Publié par Paroisse protestante de Hoenheim

Pâques dans nos maisons

Au coeur de notre nuit,

malgré tout ce qui nous menace,

malgré tout ce qui nous tient séparé.e.s les unes des autres,

une voix s'élève pour annoncer la bonne nouvelle :

Christ est ressuscité  !

La Vie triomphe de toutes les puissances de mort.

 

C'est avec la pasteure Stéphanie Ferber de la paroisse de Mundolsheim  que nous célébrons ce matin, uni.e.s les unes aux autres dans la communion que nous donne le Saint Esprit.

Vous découvrirez cette célébration en 3 temps :

  • Ouverture
  • Bonne nouvelle
  • Communion

Ouverture

Bonne nouvelle

Communion

Belles fêtes de Pâques à vous,

envers et contre tout !

 

Texte : Stéphanie Ferber

Mise en images : Claire-Lise Oltz-Meyer

Crédit photos : Pexels

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